Théo TOUVET « Les Renc’Arts, ça me faisait rêver ! »

Ce soir-là, comme chaque été, Théo TOUVET vient profiter du Festival des Renc’Arts de Pornichet.

Depuis qu’il est tout petit, ce Bisontin d’origine, vient aux beaux jours profiter de la maison familiale située à La Baule. De ses souvenirs d’enfant, il garde notamment les balades en mer avec ses frères à bord de son petit mousse du côté des Evens et de la Pierre percée, les concours de jonglages aux Océanes remportés haut la main, mais aussi le festival des Renc’Arts, « ça me faisait rêver ».

Il faut dire que, très tôt, Théo a nourri une fascination pour les arts. Entouré d’artistes du célèbre Cirque plume, et alors qu’il n’a que 4 ans, il décide que : « c’est cirque plume que je veux faire ! ». Dès lors, c’est avec cette intime conviction, chevillée au corps, que Théo va grandir.

Et cela commence très tôt par la magie, qui développe à la fois son agilité, mais aussi son goût pour l'émerveillement et la mise en scène.
Puis, subjugué par les sauts de mains d’une amie, il décide de se mettre à la gymnastique qu’il fera en compétition pendant une dizaine d’années. Parallèlement, il intègre le conservatoire pour y apprendre le trombone et la danse contemporaine, et se met à l’équitation.

Une voracité sans égal qui ne le détourne pas, pour autant, de ses études grâce à un planning millimétré. Le BAC S en poche, et alors qu’il se destine tout naturellement à intégrer l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR), il suit les conseils prudents d’amis, mais aussi sa curiosité insatiable, en se plongeant dans des études scientifiques, gardant à l’esprit qu’il pourra intégrer l’ENACR un peu plus tard.

Toujours avec la même soif de connaissance du monde qui l’entoure, il intègre une prépa, puis Normale sup’, le MIT et, enfin, Polytechnique. Un parcours qui l’amènera au fil des études et des stages au Canada, en Inde et jusqu’à la NASA en Californie, pour lesquels il travaille en tant qu’océanographe sur l’impact de l’évolution du climat, lui qui a toujours été sensible à la question environnementale.

Mais Théo n’a pas oublié la promesse qu’il s’est faite. Et, à la fin de la mission, alors qu’une belle carrière lui était promise, il revient à ses premiers amours en intégrant l'ENACR, puis le Centre National des Arts du Cirque (CNAC) de Châlons-en-Champagne, et le Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD) de Paris.

Là-bas, il y parfait sa technique, apprend à jouer la comédie, et y pratique son agrès de prédilection, la roue Cyr, ce grand anneau qui joue avec la force centrifuge.

Fort de ces expériences et de ces rencontres, depuis 2015, le jeune artiste multiplie les collaborations : avec David LESCOT dans « Les Glaciers grondants », avec Olivier LETELLIER dans « La Nuit où le jour s’est levé », avec la chorégraphe Christine BASTIN « L’Infiniment dedans » et même avec sa compagne Kaori ITO dans « Embrase-moi », une œuvre très intime et sans tabou sur la vie sentimentale et les blessures de chacun. A la rentrée, on le retrouvera à l'Opéra de Vienne avec Irina BROOK dans « A Midsummer night's dream » ("Le songe d'une nuit d'été" de Shakespeare).  

Aujourd’hui, le trentenaire a le projet ambitieux de relier, dans un spectacle, ses deux passions qui l'animent, les arts et les sciences, « en explorant la complexité et la beauté de ce qui nous constitue et nous entoure », et en remettant en perspective toute la poésie, trop souvent méconnue, de l’astrophysique, de la relativité ou encore de la mécanique quantique, qui fonde l’humanité. Pour cela, il veut utiliser tout l’arsenal du spectacle vivant : théâtre, magie, danse, arts du cirque… et en créant, notamment, un agrès de cirque qui défierait la gravité, ce serait une première !

C’est sûr, à Quai des arts et au Renc’Arts, on s’est fait la promesse de suivre de très près la carrière de Théo.