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Viaduc du port : une lutte engagée contre le vieillissement

Travaux
Les pylônes sont très nettement dégradés
26 / 02 / 2019

5 mois après son lancement, le chantier du viaduc du port de Pornichet se poursuit. Au-dessus, c’est désormais la partie nord de la chaussée qui est en cours d’aménagement, afin de, visuellement, rapprocher le port du cœur de ville. Tandis, qu’en dessous, on s’affaire pour redonner une seconde jeunesse à la structure très nettement dégradée. 

Il faut dire que depuis plus de 40 ans, le béton et les armatures ont dû faire face aux attaques des marées, du sel et de l’eau, et aux vibrations provoquées par les véhicules traversant le pont, un cocktail très corrosif et traumatisant.


« Tout d’abord, nous décapons les piles de pont à l’aide d’un jet à très haute pression (plus de 2000 bars !), afin de retirer le béton et mettre à nu les armatures. Ensuite, et quand cela est nécessaire, on change les armatures corrodées et usées, et on les protège », détaille Pierre TOUBLANT, responsable du chantier pour l’entreprise FRESSYNET. « Enfin, on les enveloppe d’un nouveau béton, après avoir installé un système de protection cathodique, similaire à ceux utilisés dans certains bateaux pour éviter l’oxydation ». Le principe est assez simple, un courant de faible intensité est diffusé en continu afin d’éviter la corrosion prématurée des armatures. Une partie du tablier bénéficiera également d’une cure de jouvence. 
Le chantier qui n’est pas, non plus, de tout repos, puisque tributaire des marées ; sans compter les grandes marées qui obligent à réinstaller à chaque fois les échafaudages.


Pour Dominique GILLET, Adjoint à la Circulation et à la Sécurité, « ces travaux d’ampleur arrivent à point nommé. Les piles du pont montraient, certes, des signes de fatigue, mais au fur et à mesure de l’avancée du chantier, on s’aperçoit que cette opération de réfection était une vraie nécessité. Pour la Ville, il s’agit d’un effort financier important, autour d’1,5 million d’€, mais obligatoire pour assurer la sécurité de tous pour plusieurs décennies. L’entretien de ces ouvrages d’art représente un coût non négligeable, que la France entière redécouvre, hélas, suite à l’effondrement du pont de Gênes. Cependant, le coût pour Pornichet sera allégé grâce aux nombreux soutiens de la part de la CARENE, du Département et de l’Etat. »